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Les homélies de l’année

 

Ici se trouvent les homélies des dimanches précédents

2018 04 08 Dimanche de la Divine Miséricorde, messe en mémoire de Robert Bonnes.

Dieu en son Fils Jésus-Christ, est venu parmi nous, il a vécu,
a souffert sa Passion, sa mort pour que nous vivions comme et avec Lui.
Cet homme qui était Fils de Dieu est ressuscité, nous l’avons célébré à Pâques,
désormais, assis à la droite de Dieu, il vit pleinement de la vie de Dieu.
Avec Jésus-Christ, ce sont nous tous, qui pouvons participer à sa vie nouvelle de ressuscité,
ce sont nous tous les hommes, qui sommes comme assis avec Lui à la droite de Dieu
ce sont nous tous qui pouvons participer à la générosité de Dieu.

Le souffle de la générosité de Jésus, Fils de Dieu,
se répand sur les premiers chrétiens, et cela se voit :
ceux qui étaient propriétaires de domaine ou de maisons les vendaient,
apportaient le montant de la vente pour le déposer aux pieds des apôtres
pour le distribuer en fonction des besoins de chacun.

Encore aujourd’hui, à la suite de Jésus-Christ,
nous voyons des hommes être généreux,
et même donner généreusement leur vie pour d’autres :
En 1941, à Auchwitz, Maximilien Kolbe, franciscain
prend la place d’un père de famille pour mourir de faim à sa place.
Cette année, à Trébes, au prix de sa vie, le colonel Beltrame,
baptisé adulte, prend la place d’une otage.

De façon beaucoup plus quotidienne,
Robert Bonnes pour qui nous célébrons l’eucharistie, vivait de cette générosité.
Tout ce qu’il possédait, et même ce qu’il ne possédait pas d’ailleurs,
n’avait de valeur à ses yeux que parce qu’il pouvait être donné
et faire plaisir aux autres.
Il savait entrainer les autres dans sa générosité.
Actuellement, les cheminots luttent pour conserver leur titre.
Robert, lui, n’a pas eu à lutter. Sa générosité protège son titre.
Anne-Marie Vuillerme disait de lui : « Robert, un ancien cheminot
qui remet les jeunes sur les rails » de la générosité, de la droiture.

Générosité de Dieu que nous tous sommes invités à vivre
Et qui va jusqu’à donner le pardon et à devenir artisan de paix.
L’Esprit Saint se dit « Ruah » en hébreu, ce qui veut dire souffle
Quand Jésus apparait aux apôtres, il souffle sur eux et dit :
« Recevez l’Esprit Saint, à qui, vous remettrez les péchés, ils seront remis. »
Cette parole s’adresse aux prêtres qui remettent les péchés au nom de Dieu,
mais comme toutes les paroles de l’évangile, cette parole s’adresse aussi à tous les Chrétiens. »

Oui, remettez les péchés aux autres,
à ceux qui vous ont offensés, à ceux qui vous énervent,
à ceux que vous ne pouvez pas supporter, il y en a certainement.
Parfois, ou souvent, ce n’est pas possible pour vous,
mais alors, justement,demandez à celui qui a su pardonner
à ceux qui le clouaient sur la croix, de vous donner son Esprit.
Jésus sait bien que nous ne pouvons pas,
c’est pour cela qu’il souffle sur ses apôtres et qu’il leur donne son Esprit.

Je suis heureux de voir aujourd’hui à la messe
beaucoup d’amis du 164, beaucoup d’anciens de l’aumônerie
Saint Thomas, lui on plus, ne venait pas toujours à la messe avec les autres apôtres.
Un jour donc, Thomas étant absent, Jésus apparait aux apôtres.
Les apôtres lui disent : « Jésus est ressuscité ! »
Thomas reste avec ses vieilles idées sur Jésus : « c’est impossible ! »
Un autre jour Thomas vient avec les autres apôtres, comme vous aujourd’hui,
Jésus apparait, Thomas fait l’expérience de Jésus. Il dit « Mon Seigneur et mon Dieu. »

Je propose à ceux qui ne viennent pas souvent à la messe,
mais aussi aux autres, à vous tous
de faire comme Thomas l’expérience de la force de la résurrection de Jésus en vous.
Si honnêtement, en reconnaissant vos torts,
en croyant profondément que vous vous adressez à Jésus-Christ ressuscité,
vous demandez de pouvoir pardonner à celui qui vous énerve, qui a dit du mal de vous,
si vous demandez de pouvoir l’aimer,
peut-être vous sera-t-il donné de faire l’expérience de l’action du Seigneur pas en l’autre, mais en vous,
expérience de cette force de paix, de cette lumière qui change votre cœur,
qui vous fera accepter l’autre, qui vous fera donner ou recevoir le pardon,
qui vous permettra d’accueillir en vous la paix profonde que donne le Seigneur,
alors vous aurez envie de dire comme St Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu. »

Cette expérience de la présence active du Seigneur n’est pas automatique,
cela dépend de la relation que vous avez avec le Seigneur Jésus ressuscité et vivant,
évidemment si pour vous il est très lointain.....
mais je vous souhaite de faire cette expérience de la présence du Seigneur.
Personnellement, comme beaucoup d’entre vous,
je fais l’expérience de cette puissance de Dieu en moi,
je la constate aussi chez beaucoup d’autres, enfants, jeunes, adultes,
nous en parlons entre nous.

C’est la paix que Jésus donne à ses apôtres pour qu’ils puissent la donner aux autres
c’est la paix que le Seigneur vous envoie aussi apporter au monde,
Tout à l’heure, de la part de Jésus-Christ, le prêtre vous dira : « allez dans la paix du Christ. »

Le Seigneur va maintenant venir parmi nous
se donner en nourriture pour que nous vivions de sa force, de sa vie, de sa paix.
Nos yeux ne le verront pas, mais « heureux ceux qui croient sans avoir vu » dit Jésus à Thomas.
Là aussi c’est avec la Foi que nous pouvons croire en sa présence et en son action.

P. Jean-Pierre Ledoux

2018 02 25 .B. 2° Carême Mc, 9, 2-10 « ne rien dire avant que le Fils de l’homme soit ressuscité des morts »

Dans l’Evangile de la Transfiguration,
l’évangéliste St Luc nous précise que Jésus, Moïse et Elie :
« parlaient de son départ qu’il allait accomplir à Jérusalem »
Tout au long de sa vie, Jésus pense à ce départ qu’il ferait à Jérusalem,
ce moment où Jésus, homme jusqu’au bout,
sans tricher, dans sa rencontre du mal, dans sa rencontre de la haine dans le cœur des hommes,
continuera à avoir au cœur ce feu qu’il veut allumer pour renouveler l’humanité :
« Je suis venu allumer un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il fut déjà allumé,
Je dois recevoir un baptême et quelle n’est pas mon angoisse jusqu’à ce qu’il soit consommé. » (Luc 12,42-43)
Jésus veut montrer aux apôtres que sa mort à venir n’est pas le dernier mot,
sa mort est comme un baptême qui allume ce feu,
qui fait entrer dans une nouvelle vie par la résurrection.

Vivant l’angoisse de ce baptême qui le fera passer de la mort à la vie,
lorsque ce moment de sa mort et de sa résurrection approche,
Jésus invite ses apôtres pour le repas de la fête de Pâques.
Ils sont réunis dans la salle du Cénacle.
Avant le repas, Jésus dit :
« J’ai désiré avec ardeur manger cette Pâques avec vous. »
Jésus repense les mêmes mots envers vous qui allez communier pour la première fois :
« J’ai désiré avec ardeur manger cette Pâques avec vous, avant de souffrir ».
ous qui allez faire votre première communion,
avez longtemps désiré accueillir le Seigneur Jésus-Christ en vous,
lui aussi a désiré avec ardeur ce moment où il allait se donner entièrement à vous,
pour allumer en vous ce feu qui est en lui et qu’il vous envoie répandre autour de vous.
Et Jésus pense ces mêmes paroles pour chacun de nous.

A la Transfiguration,
les vêtements de Jésus « devinrent resplendissants,
d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. »
le jour de votre baptême, vous avez reçu un habit blanc,
signe que nous participons à ce feu de la vie nouvelle de Jésus ressuscité.
Mais au court de la vie, nous salissons cette robe blanche, notre cœur se ferme parfois,
nous avons difficulté à vivre de ce feu que Jésus nous a gagné sur la croix.

Les enfants, aidez-moi à répondre à une question :
parfois quelqu’un nous énerve, une petite sœur, un camarade au collège au lycée, un parent,
c’est plus fort que nous, nous devenons méchants,
alors comment faire pour être comme Jésus ?

Jésus a rencontré cette difficulté,
Sur la croix, il l’a vaincu pour nous donner la force d’être comme lui.
Il suffit de le lui dire que nous n’y arrivons pas,
que nous lui demandons d’enlever de notre cœur tout ce qui nous empêche d’aimer,
que nous avons besoin de recevoir son Esprit,
pour penser, sentir, agir comme lui et avec lui.

le Père donne toujours l’Esprit à celui qui le lui demande,
Ca vaut pour vous les enfants, les jeunes, ça vaut aussi pour nous les adultes bien sur.
« Dieu est celui qui rend juste » dit Paul, aux gens de Rome, dans la deuxième lecture
« Dieu n’a pas épargné son propre fils, mais il l’a livré pour nous tous : comment pourrait-il, avec lui, ne pas nous donner tout. »

Notre eucharistie du dimanche est le cœur de notre vie chrétienne.
La communion, nous fait participer à ce baptême de Jésus-Christ,
la communion attise en nous ce feu qui est en Jésus-Christ,
à nous d’entretenir ce feu en nous mettant à l’écoute de l’Esprit de Jésus,
en laissant l’Esprit souffler sur ce feu.
Dieu nous aime au point de se donner en nourriture,
Nous aussi nous voulons l’aimer et aimer les autres comme et avec lui.

P. Jean-Pierre Ledoux

Fête patronale de ND de la Confiance – 11/02/18 – Lc 1,26-38

Quelle chance d’être placé sous le patronage et la protection de la Vierge Marie, sommet et motif de confiance ! Oui, « La Sainte Vierge est l’incomparable modèle de la prière confiante à laquelle Dieu ne saurait jamais rien refuser ». (P. Bernard, Sept-Fons) J’imagine que vous avez déjà mainte fois médité ce mystère où Marie joint ses mains, enlace ses doigts… Mais Dieu ne lui laisse pas le temps d’achever ce geste : il l’exauce dès qu’il la voit en intention de prier !

Mes amis, Notre-Dame de la Confiance est, pour chacun de nous, modèle de confiance. Le Seigneur est tellement sûr d’elle qu’il ne peut que la laisser agir. Tout lui est accordé d’avance, car Marie est toujours en totale conformité avec la Volonté divine. Il y a là un enseignement capital pour chacun de nous : notre confiance repose d’abord sur l’Amour Miséricordieux de notre Père du ciel. Mais cette confiance est aussi le fruit de notre propre amour pour Dieu… et cet amour n’est authentique que s’il nous fait dire avec Marie : « Voici la Servante du Seigneur ».

Vous savez, lorsque nous prions, vous comme moi, nous avons toujours à dépasser nos propres satisfactions, nos petites jouissances personnelles, qui risquent souvent de n’être qu’une forme d’égoïsme. Rappelez-vous que le Cœur de Marie est percé du glaive annoncé par le vieillard Siméon. Son cœur, en communion avec celui de son divin fils, est percé par la Couronne d’Épines… et nous entraîne au pied de la Croix. C’est là alors, c’est là seulement, que notre confiance est authentique et inébranlable !

Mais venons-en à notre Évangile : Ce que nous entendons au moment où nous célébrons notre belle fête patronale, est pour nous bien plus qu’une simple description d’un événement : L’annonciation signifie l’irruption d’une nouveauté radicale au cœur de l’Histoire, dont Dieu lui-même est l’auteur. Un monde nouveau est appelé à surgir avec le « Fiat » de Marie : « oui, qu’il me soit fait selon ta Parole ».

Quelle foi, quelle grâce de liberté en Marie. D’ailleurs, la salutation de l’Ange – « Je te salut, comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi » – en dit long sur ce travail de la grâce dans le cœur de cette jeune fille d’Israël. Pourtant, nous la sentons comme troublée, s’inquiétant non pas de la puissance de Dieu mais de ses propres capacités humaines à pouvoir assurer la mission à la foi humble et exceptionnelle qui lui est confiée : « Comment cela va-t-il se faire puisque je suis vierge ? »… L’ange, étonné lui-aussi, émerveillé devant la beauté de celle qui rayonne de la grâce de Dieu, la rassure « car rien n’est impossible à Dieu » : cet enfantement va se réaliser par la seule « puissance du Très-Haut » agissant par « l’Esprit Saint », afin que celui qui va naître soit Saint lui-aussi.

Marie donne son consentement en s’offrant toute entière à l’action de l’Esprit : « Fiat… qu’il me soit fait… ». Elle se présente à Dieu pour donner chair à sa Parole, pour donner un corps au Fils de Dieu, pour accueillir Dieu au milieu de son Peuple. N’est-ce pas là aussi notre mission dans cette chapelle, au cœur de ce quartier, aux portes de Paris ? … Donner chair à la Parole de Dieu. Donner un corps au Fils de Dieu. Accueillir Dieu au milieu de son Peuple. Montrer au Peuple son Sauveur !

… Alors « l’ange la quitta ». Il peut remonter au ciel, sa mission est accomplie. Alors, le Verbe de Dieu peut commencer sa course victorieuse, entraînant à sa suite tous ceux et celles qui reconnaissent à son passage, la venue des temps nouveaux.

Réalisons-nous véritablement ce que nous célébrons aujourd’hui ? À un moment précis de l’histoire, dans un endroit perdu de Palestine, Dieu s’est incarné dans le sein d’une femme, la Vierge Marie. Dieu rejoint l’homme pour lui parler avec ses mots. Mieux Dieu se fait homme : mystère insondable de miséricorde et de bienveillance divine. Mystère que toute l’Église proclame dans le Credo comme nous le ferons dans quelques secondes : « par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme ».

Dieu a voulu que le consentement, que la libre obéissance de Marie dénoue le nœud de la désobéissance d’Ève ; ce que la vierge Ève avait lié, emprisonné par son incrédulité face à Dieu, la foi de la Vierge Marie l’a délié… Oui, la mort est entrée dans le monde par Ève, et la vie entre dans le monde par Marie, notre Mère à tous désormais.

Marie, par son « oui » sans condition, libre et pleinement donné, Marie devient le premier disciple de Jésus. Imitons-la à notre tour et unissons-nous au Christ, comme il s’est uni à tout homme en s’incarnant. Nourrissons-nous de la Parole de Dieu, comme Marie le faisait. Accueillons la Parole de Dieu en nos vies et à notre tour donnons-lui chair par toute notre vie. « Le Christ n’a pas d’autre corps sur terre que le nôtre, ni d’autres mains que les nôtres, ni d’autres pieds que les nôtres. C’est par nos yeux que s’exprime la compassion du Christ pour le monde ; par nos pieds qu’il s’en va faire le bien ; par nos mains qu’il va bénir aujourd’hui l’humanité. » (Ste Thérèse d’Avila)… « Fiat, qu’il me soit fait selon ta Parole… »

Mes amis, comme Marie, nous sommes libres face à l’ange qui nous interpelle, face à Dieu qui nous appelle ce matin… libre ! Je parle bien de cette liberté que l’amour divin ne cesse de créer en ceux qui s’offrent à Dieu. La Vierge Marie, au nom de nous tous, de l’humanité en attente d’un sauveur, a offert son consentement qui jaillit du fond de son être. Vous savez, depuis ce jour où le Seigneur est descendu au jardin d’Éden – dans le Livre de la Genèse – … depuis ce jour où le Seigneur n’a pas retrouvé l’homme, peut-être n’y avait-il pas eu de plus grande joie pour Dieu ? Il a crié à l’homme : « Où es-tu ? » Et l’homme a répondu : « Je t’ai entendu et j’ai eu peur, car je suis nu, pécheur, et je me suis caché. » Aujourd’hui, la Vierge répond : « Me voici, je suis ta servante ».

La réussite de notre vie spirituelle, celle de notre vocation, dépend pour une bonne part de notre attitude vis-à-vis du Seigneur. Nous pouvons nous cacher, avoir peur ou nous ouvrir et accepter de devenir serviteur, collaborateur de la grâce en nous. Pour s’ouvrir à l’œuvre de Dieu en nous et devenir ses collaborateurs, il ne s’agit pas d’abord de vouloir offrir quelque chose au Seigneur. Ce récit de l’Annonciation est exemplaire pour nous aider à préparer la venue du Seigneur, il nous montre comment dans la réalisation du dessein de Dieu, grâce et liberté sont inextricablement nouées. C’est en contemplant ce qui advient à la Vierge Marie que nous pouvons comprendre ce que le Seigneur veut réaliser avec toute son Église. « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre. » Voilà le mystère qui est maintenant révélé, que ce jour de fête soit pour nous le moment d’exprimer notre désir de nous ouvrir et de collaborer à l’œuvre du Seigneur en nous et par nous.

« C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres, que l’on vous reconnaitra disciple du Christ » !... « Me voici Seigneur, je viens faire ta volonté ». « Qu’il me soit fait selon ta Parole ». Amen.

Père Olivier Scache

2018 02 04 .B. 5°dim. Marc 1, 29-39

« La vie de l’homme sur la terre est une corvée ».
La plainte de Job entendue dans la première lecture
me rappelle ce que disait un jeune du quartier :
« Le matin on se lève, on cherche ce que l’on va faire,
le soir on se couche, c’est tout ».
Vous avez déjà entendu dire :
« Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour que tout cela m’arrive ? »
Il y a tellement de monde qui ne trouve plus de sens à leur vie
que, tout à l’heure, Zora, une voyante,
était sure de taper au bon endroit, en m’envoyant son mail :
« J’ai ressenti des vibrations importantes en voyant votre adresse mail,
et le fort besoin de vous parler.
Vous traversez une période difficile.
Vous ne faites plus confiance à personne.
Vous avez l’impression d’être toujours là pour les autres. »
Je lui ai répondu aussitôt :
« Madame la voyante,
avec tout le respect que je vous dois,
je suis obligé de vous dire que vos lunettes sont mal ajustée :
aucune difficulté dans ma vie,
je vis dans la confiance,
et je suis toujours là pour les autres,
ce qui donne densité à ma vie.
Si vous avez besoin d’une aide, je suis à votre disposition,
et gratuitement, même pour plusieurs séances.
Bien cordialement. »

Ce qui me permet de répondre ainsi à Zora,
c’est que comme Job, je crois en Dieu.
Job croyait en Dieu. Dieu en était heureux :
« Satan dit à Dieu : Il croit en toi parce que tu l’as fait réussir dans la vie,
mais touche à ses biens, tu verras qu’il te maudira. »
Dieu dit : « soit, fais-le ! »
Toutes les catastrophes tombent sur Job.
Job étonne tout son entourage par sa foi en Dieu dans les difficultés.
C’est dur pour Job, mais après sa plainte il confie sa vie à Dieu :
« Souviens-toi, Seigneur,
ma vie n’est qu’un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur. »

Dans la journée de Jésus que nous présente Marc dans l’évangile,
le matin, Jésus écoute la Parole de Dieu à la synagogue.
C’est ce que nous faisons maintenant.
La nuit venue, Jésus va demeurer, seul, devant son Père, à lui parler.
Comme Jésus, comme Job aussi,
quand cela va mal, ou quand cela va bien,
je m’en remets au Seigneur, vous aussi, je suis certain.

Et le Seigneur, transforme le mal en bien, nous guérit,
en nous donnant la force
de suivre le chemin qu’il nous propose de suivre avec Lui,
et que nous décrit cette première journée de Jésus de l’évangile de Marc.
A peine rentré dans la maison de Simon qui se trouve à cent mètres de la synagogue,
Il voit la belle-mère de Simon malade, il la guérit.
Un souffle d’espoir pousse alors vers la maison de Simon
tous les malades de la ville,
tous ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.
Jésus les guérit, chasse les mauvais esprits.

La voyante Zora me dit :
Vous avez l’impression d’être toujours là pour les autres,
mais il n’y a jamais personne pour vous »,
oui, c’est le chemin que Jésus-Christ nous propose de suivre avec Lui,
être ouvert et attentif aux autres, nous mettant à leur service.
Chemin qui donne densité à notre vie,
qui nous donne d’accueillir plénitude, paix, joie.

St Paul nous dit que pour lui, annoncer l’évangile,
se faire le serviteur de tous,
est une nécessité qui s’impose à lui, il n’en tire pas orgueil,
il a conscience que cette nécessité, cette force vient de Dieu.
Nous aussi, lorsque nous prenons conscience
que c’est grâce à Dieu que nous agissons,
que Dieu fait de nous ses collaborateurs,
nous avons envie de rendre grâces à Dieu.
« Il est bon de fêter notre Dieu,
Il est beau de chanter sa louange,
c’est lui qui guérit les cœurs brisés
et soigne leur blessures. »

Le jeune dont je parlais au début a trouvé le sens de sa vie
en voyant la joie de ses chefs scouts chrétiens
qui donnaient le meilleur d’eux-mêmes aux autres :
« Ils m’ont appris à être utile à la société, à moi-même, aux autres », disait-il.
Sa vie a trouvé son sens, elle en a été toute illuminée :
il est devenu animateur de jeunes et il vit dans la joie.
L’autre jour, en voyant tous les services
que la communauté rend dans le quartier une femme disait :
« Derrière une telle attitude de service il y a Quelqu’un ».

Oui, en participant à la vie et à l’action de la communauté,
mais aussi dans notre vie de famille, dans notre vie de quartier, à l’école, au travail,
c’est en aimant nous faire serviteurs des autres à la suite de Jésus-Christ
qu’avec toute l’Eglise nous annonçons
la Bonne Nouvelle de la confiance et de la joie.

« Il est bon de fêter notre Dieu
Il est beau de chanter sa louange,
C’est lui qui guérit les cœurs brisés
et soigne leurs blessures. »

P. Jean-Pierre Ledoux

2017 11 26. A. Christ Roi de l’Univers. Mtt. 25, 31-46 : c’est à moi que vous l’avez fait.

Aujourd’hui, dernier dimanche de l’année liturgique, nous célébrons le Christ Roi.
Un Roi qui se fait proche de chacun.
Avec l’image du pasteur, le prophète Ezéchiel nous dit combien ce Roi prend soin de chacun de nous :
« Je veillerai sur mes brebis,
j’irai les délivrer de tous les endroits où elles été dispersée un jour de nuages et de sombres nuées.
La brebis perdue, je la chercherai, l’égarée, je la ramènerai, celle qui est blessée, je la panserai,
celle qui est malade, je lui rendrai des forces, celle qui est grasse, je la garderai… »
Remarquons que le pasteur passe beaucoup plus de temps auprès des brebis dans le besoin
qu’auprès des brebis grasses,
comme une mère qui passe plus de temps auprès de son enfant malade,
nous pouvons deviner l’attention particulière du pasteur envers les pauvres,
Dans la mesure, où en vérité, nous nous savons pauvres et pécheurs,
nous faisons partie de ceux vers qui il va en priorité.

C’est ce que faisait Jésus sur les bords du lac de Galilée,
Il a manifesté son amour pour les petits et les pauvres, les malades et les pécheurs,
il s’est fait le prochain des opprimés et des affligés,
sa parole et ses actes ont annoncé au monde
que Dieu est vraiment un Père qui prend soin de tous ses enfants. » les gens avaient faim, il multiplie les pains.
Un paralysé, il le fait marcher. Des lépreux, il les guérit. Un aveugle, il lui rend la vue.
Les gens ploient sous le poids des multiples obligations de la Loi, il les délivre.

C’est ce qu’il avait annoncé au début de sa vie publique dans la synagogue de Nazareth :
"L’Esprit du Seigneur est sur moi,
Il m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs la délivrance,
aux aveugles le retour à la vue,
rendre la liberté aux opprimés,
proclamer une année de grâce du Seigneur. »

Nous sommes appelés à prendre part à la mission de Jésus-Christ.
Communautairement, avec le soutien scolaire, l’alphabétisation,
la tente des belles histoires, les Scouts
nous essayons d’être sensibles à quatre formes de pauvreté,
pauvreté physique : manque de nourriture, d’un toit, de travail, de santé.
pauvreté culturelle : ne pas pouvoir lire, suivre en classe..
pauvreté sociale : solitude,
pauvreté spirituelle : vide intérieur, manque de repères.
Hier nous avons participé à la collecte de la banque alimentaire,
Avec la paroisse, nous participerons à hiver solidaire en accueillant des sans logis,
Individuellement, nous cherchons à être attentifs à ces pauvretés,
il est vrai que souvent
nous nous reprochons de n’avoir « ouvert nos yeux à toute détresse »,
de n’avoir pas eu « la parole et le geste qui conviennent pour soutenir notre prochain »
Souvent nous nous retrouvons nous-mêmes pauvres et démunis.

Lorsqu’il voit ses disciples prendre sa suite,
prendre soin des plus petits, des plus pauvres,
Jésus-Christ, le Roi de l’Univers exulte de joie :
« Venez les bénis de mon père,
recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. »

Jésus nous dit : « J’avais faim et vous m’avez donné à manger.
J’avais soif et vous m’avez donné à boire
J’étais étranger et vous m’avez accueilli »
Un jour j’ai entendu une mère de famille dire :
« Si on touche à un de mes enfants, c’est à moi que l’on touche »

Remarquons que parmi les bénis de son Père,
nous pouvons reconnaître même ceux qui ne connaissent pas Jésus,
ceux qui ne sont pas Chrétiens,
ils seront tout à fait étonnés « Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu ? »

Le jugement final ?
Ce n’est pas Dieu qui jugera,
C’est chacun qui s’en va selon l’inclination qu’il a donné à son cœur pendant toute sa vie :
Les uns s’en iront au châtiment éternel, les justes s’en iront à la vie éternelle.
Le Seigneur Jésus fait tout ce qu’il peut pour nous entraîner à sa suite,
Lui qui est le chemin, la vérité, la vie,
mais il respecte notre liberté.
Mettons à profit le temps qu’il nous est donné de vivre
pour accueillir en nous ce souci du Seigneur pour les pauvres, pour les petits.

P. Jean-Pierre Ledoux

12 24 .B. Noël. Is. 9, 1-16 Un Fils nous est donné.

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et Paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime »

Depuis plus de quatre mille ans, le peuple attendait le Messie,
Tous pensaient qu’il allait libérer le pays et rétablir la royauté dans le pays.
Lorsque les Mages allèrent demander à Hérode :
« Où est le roi des Juifs qui vient de naitre ? »
Pour Hérode, ce roi qui, selon le prophète Michée, devait naitre à Bethléem,
était un concurrent, il voulut le faire disparaitre.
Les apôtres avaient vécu trois ans avec Jésus, même après la résurrection, _ ils lui demandèrent :
« Est-ce enfin maintenant que tu vas restaurer la royauté en Israël ? »

Le Fils de Dieu ne vient pas parmi nous pour être roi, pour être chef.
D’où vient ce malentendu entre le Seigneur et son peuple, et les hommes ?

« Mes pensées ne sont pas vos pensées,
haut est le ciel au dessus de la terre,
aussi hautes sont mes pensées au dessus de vos pensées et de vos voies »,
dit le Seigneur par le prophète Isaïe. » Is .55, 8-9
Le bébé dans la crèche de Bethléem nous révèle qui est ce Fils de Dieu,
et ce qu’il vient faire parmi nous.

Celui qui a créé le soleil, les étoiles, les galaxies, la vie, l’Univers encore en expansion,
Dieu : c’est le petit bébé que nous voyons dans la crèche, une étable.
Il a fallut plusieurs siècles aux Chrétiens
pour accepter de penser et de dire que Marie était la mère de Dieu créateur,
Alexandre d’Alexandrie a commencé à en parler en 325,
il a fallut plus d’un siècle pour que tous soient d’accord au concile d’Ephèse en 431.

Un bébé ne peut rien faire de lui-même,
sa mère l’habille, le couche, le lave, le porte, lui donne le sein,
si elle ne le fait pas, il ne peut pas vivre, il est entièrement dépendant de sa mère.
Entièrement dépendant,
c’est la façon d’être de Dieu Fils,
entièrement dépendant de sa mère, Marie, d’abord,
puis déjà, à l’âge de douze ans, lorsque pour la première fois, il ira en pèlerinage à Jérusalem,
entièrement dépendant de son Père des cieux :
« Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père. » dira-t-il à ses parents qui le cherchaient.
Plus tard il dira : « le Fils ne peut faire rien qu’il ne voit faire au Père. »Jean 5,20
« Envoyé par le Père qui est vivant, je vis par le Père. » Jean 6,57.

C’est parce qu’il est entièrement dépendant de son Père que Jésus-Christ est libre
Il dira : « On ne m’ôte pas la vie, je la donne de moi-même,
Tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père. » Jean10, 18
Parce entièrement dépendant de son Père,
Parce entièrement dépendant de sa mère quand il était bébé,
librement il s’est fait entièrement dépendant des hommes :
« Ton Fils, le seul juste, s’est livré entre nos mains, et fut cloué sur une croix »
disons-nous à Dieu Père durant la messe.
Libre parce que entièrement dépendant de son Père,
C’est juste l’inverse de ce que l’on pense ordinairement.

Jésus nous montre le « chemin », Il est le chemin pour être enfant de Dieu :
être de plus en plus dépendants de Dieu Père,
c’est bien pour cela que nous lisons, écoutons sa Parole dans la Bible
c’est bien pour cela que nous sommes attentifs à l’Esprit
qui fait résonner cette Parole au plus profond de nous.
Non seulement Jésus est chemin,
mais il nous donne son Esprit de Fils,
par Lui, nous aimons être dépendants du Père, cherchant à faire ce qu’il veut.

C’est ce que fit Marie, la première en chemin.
Entièrement dépendante de Dieu, en toute liberté, Marie dit à l’ange :
« Je suis la servante du seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole. »
Et Dieu Fils a pu venir dans notre monde.

Aujourd’hui, Jésus est présent dans notre monde tout particulièrement par son Eglise.
Lorsque comme Marie nous sommes à l’écoute de Dieu,
à l’écoute des signes qu’il nous fait aujourd’hui par son Eglise : les sacrements
et particulièrement par l’eucharistie que nous célébrons chaque dimanche,
lorsque, comme Marie, nous sommes,
à l’écoute des signes qu’il nous fait au plus profond de nous-mêmes par son Esprit,
alors nous devenons de plus en plus dépendants de Dieu notre Père,
de plus en plus libres.
Ensemble animés par l’Esprit de Jésus-Christ,
nous reconnaissons sa présence, nous y communions
appelés que nous sommes à être membres de son Corps, lui qui est le Fils.

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et Paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime »

P. Jean-Pierre Ledoux

2017 11 02 Défunts Luc 12, 36 lui ouvrir dès qu’il viendra et frappera.

Nous pouvons remercier ceux qui nous ont précédés, les défunts de nos familles,
ils nous rendent un grand service.

Déjà, la première lecture, tirée du livre de la Sagesse,
rédigée vers 50 avant Jésus-Christ, nous dit, à propos des défunts que
« leur départ d’auprès de nous a passé pour un anéantissement, mais ils sont dans la paix ».
Déjà, en 50 avant Jésus-Christ,
le peuple de Dieu croyait que les défunts jouissent de tous les biens dans l’intimité de Dieu.
Déjà au temps de Jésus, lors de sa Transfiguration, Moïse et Elie étaient à côté de lui,
sur la montagne du Thabor, ils parlaient à Jésus de son départ à Jérusalem.
Moïse et Elie, décédés bien avant la venue de Jésus, étaient vivants corporellement devant les apôtres.
Seul parmi le peuple, un parti, celui des Sadducéens, ne croyaient pas à la résurrection des morts.
Hier nous célébrions la fête de tous les Saints,
ces Chrétiens que parfois nous avons pu connaitre : St Jean XXIII, Ste Thérèse,
et tant d’autres personnes décédées avant nous.
Pour nos défunts, nous demandons à Dieu de les accueillir dans sa lumière,
mais aussi nous leur parlons, leur demandons de prier le Seigneur pour nous.
Si nous parlons aux Saints et à nos défunts,
cela veut dire que nous croyons qu’ils sont vivants, ressuscités.

Le service que ceux qui nous ont quittés nous rendent
c’est de vivifier notre foi en la résurrection, de la rendre quotidienne.
D’ailleurs, nos défunts qui sont dans la lumière de Dieu
veulent nous faire partager ce qu’ils savent
et rendre plus présente notre foi en la résurrection,
ils savent que ce cadeau nous aidera à bien vivre.
Nous pouvons les en remercier.

Si aujourd’hui, nous prenons conscience de la proximité que nous pouvons avoir avec nos défunts,
combien plus la résurrection de nos défunts
nous introduit dans une foi plus vive, plus quotidienne en la résurrection de Jésus-Christ,
c’est Lui qui les entraîne tous dans sa vie nouvelle.
En le Fils, Jésus-Christ, Dieu est venu vivre parmi nous pour se faire solidaire de nous,
Nous donner part à sa vie éternelle,
nous rassembler en Jésus-Christ, avec Lui, fils de Dieu Père.

St Paul nous le dit dans la deuxième lecture :
« Vous n’avez pas reçu un esprit d’esclaves pour retomber dans la crainte,
vous avez reçu un Esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier « Abba ! » « Père ! »
Nous sommes enfants de Dieu et cohéritiers du Christ,
c’est-à-dire que, comme ceux qui nous sont précédés,
nous sommes héritiers de la résurrection, de la vie nouvelle de Jésus-Christ.

C’est cette foi que nous chantions au début de notre célébration :
« Peuple de baptisés, marche vers ta lumière,
Le Christ est ressuscité. Alléluia ! »
« Notre Père nous aime avec tendresse,
Il rachète et rassemble tous les hommes »
Il nous rassemble ce soir.

« Nous proclamons la bonté de notre Père qui nous comble avec largesse. »

Jésus-Christ nous entraine dans sa vie de ressuscité le jour de notre mort,
mais aussi chaque jour de notre vie.
C’est ce que nous rappelle l’évangile :
« Soyez semblables à des gens qui attendent leur maitre à son retour de noces,
Afin de lui ouvrir dès qu’il viendra et frappera. ».
C’est tous les jours que le Seigneur vient et frappe à notre porte
pour nous faire vivre de sa vie nouvelle.

Comme nous le disions hier,
Tous les jours, il nous souffle au cœur
la miséricorde de Dieu à accueillir avec foi et confiance,
la miséricorde, la tendresse de Dieu à transmettre à d’autres,
pour que sa vie de ressuscité se répande dans toute notre vie
pour que sa vie de ressuscité se répande chez tous les hommes.

P. Jean-Pierre Ledoux

2017 11 02 Défunts Luc 12, 36 lui ouvrir dès qu’il viendra et frappera.

Nous pouvons remercier ceux qui nous ont précédés, les défunts de nos familles,
ils nous rendent un grand service.

Déjà, la première lecture, tirée du livre de la Sagesse,
rédigée vers 50 avant Jésus-Christ, nous dit, à propos des défunts que
« leur départ d’auprès de nous a passé pour un anéantissement, mais ils sont dans la paix ».
Déjà, en 50 avant Jésus-Christ,
le peuple de Dieu croyait que les défunts jouissent de tous les biens dans l’intimité de Dieu.
Déjà au temps de Jésus, lors de sa Transfiguration, Moïse et Elie étaient à côté de lui,
sur la montagne du Thabor, ils parlaient à Jésus de son départ à Jérusalem.
Moïse et Elie, décédés bien avant la venue de Jésus, étaient vivants corporellement devant les apôtres.
Seul parmi le peuple, un parti, celui des Sadducéens, ne croyaient pas à la résurrection des morts.
Hier nous célébrions la fête de tous les Saints,
ces Chrétiens que parfois nous avons pu connaitre : St Jean XXIII, Ste Thérèse,
et tant d’autres personnes décédées avant nous.
Pour nos défunts, nous demandons à Dieu de les accueillir dans sa lumière,
mais aussi nous leur parlons, leur demandons de prier le Seigneur pour nous.
Si nous parlons aux Saints et à nos défunts,
cela veut dire que nous croyons qu’ils sont vivants, ressuscités.

Le service que ceux qui nous ont quittés nous rendent
c’est de vivifier notre foi en la résurrection, de la rendre quotidienne.
D’ailleurs, nos défunts qui sont dans la lumière de Dieu
veulent nous faire partager ce qu’ils savent
et rendre plus présente notre foi en la résurrection,
ils savent que ce cadeau nous aidera à bien vivre.
Nous pouvons les en remercier.

Si aujourd’hui, nous prenons conscience de la proximité que nous pouvons avoir avec nos défunts,
combien plus la résurrection de nos défunts
nous introduit dans une foi plus vive, plus quotidienne en la résurrection de Jésus-Christ,
c’est Lui qui les entraîne tous dans sa vie nouvelle.
En le Fils, Jésus-Christ, Dieu est venu vivre parmi nous pour se faire solidaire de nous,
Nous donner part à sa vie éternelle,
nous rassembler en Jésus-Christ, avec Lui, fils de Dieu Père.

St Paul nous le dit dans la deuxième lecture :
« Vous n’avez pas reçu un esprit d’esclaves pour retomber dans la crainte,
vous avez reçu un Esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier « Abba ! » « Père ! »
Nous sommes enfants de Dieu et cohéritiers du Christ,
c’est-à-dire que, comme ceux qui nous sont précédés,
nous sommes héritiers de la résurrection, de la vie nouvelle de Jésus-Christ.

C’est cette foi que nous chantions au début de notre célébration :
« Peuple de baptisés, marche vers ta lumière,
Le Christ est ressuscité. Alléluia ! »
« Notre Père nous aime avec tendresse,
Il rachète et rassemble tous les hommes »
Il nous rassemble ce soir.

« Nous proclamons la bonté de notre Père qui nous comble avec largesse. »

Jésus-Christ nous entraine dans sa vie de ressuscité le jour de notre mort,
mais aussi chaque jour de notre vie.
C’est ce que nous rappelle l’évangile :
« Soyez semblables à des gens qui attendent leur maitre à son retour de noces,
Afin de lui ouvrir dès qu’il viendra et frappera. ».
C’est tous les jours que le Seigneur vient et frappe à notre porte
pour nous faire vivre de sa vie nouvelle.

Comme nous le disions hier,
Tous les jours, il nous souffle au cœur
la miséricorde de Dieu à accueillir avec foi et confiance,
la miséricorde, la tendresse de Dieu à transmettre à d’autres,
pour que sa vie de ressuscité se répande dans toute notre vie
pour que sa vie de ressuscité se répande chez tous les hommes.

P. Jean-Pierre Ledoux

2017 11 01 .A. Toussaint. Mtt. 5 ,1-12 Béatitudes

« Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,
Car votre récompense sera grande dans les cieux.
Les cieux, c’est où ? En haut ? En bas ?
C’est là où Dieu demeure, dans le cœur des hommes.
« Bienheureux les miséricordieux »
Avez-vous déjà dit de quelqu’un qu’il était miséricordieux,
Avez-vous déjà dit de quelqu’un qu’il était riche en miséricorde ?
« Miséricordieux », n’est-ce pas un titre réservé à Dieu ?

Miséricordieux vient de cor,cordis, mot latin qui veut dire cœur,
miseri ouvert entièrement à la misère,
le cœur miséricordieux aime les miséreux, ceux qui le peuvent pas rendre,
le cœur miséricordieux aime sans attendre de retour.
Le Miséricordieux est celui dont le cœur est entièrement réparé, sauvé,
capable d’être entièrement donné à aimer : pure générosité, pure gratuité,
« bienheureux les cœurs purs, ils verront Dieu. »
La Miséricorde est tellement essentielle que le Pape François lui a consacré l’année passée.
Dans l’évangile de Saint Luc,
lorsque Jésus demande à ses disciples d’être miséricordieux,
il leur demande de ne pas juger, de donner, de pardonner, d’aimer ses ennemis,
d’être « miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. »
« Ainsi serez-vous fils de votre Père qui est au cieux. » dit-il.
Un peu plus loin dans ce même chapitre 5 de l’évangile de Mathieu,
Jésus nous dit « soyez parfait comme votre Père céleste est parfait. »

Pouvons-nous être parfaits comme Dieu notre Père ?
Nous savons bien que nous n’y arrivons pas.
Alors devant le Seigneur,
nous sommes dans la disposition de ceux qui ont soif et faim
d’être vraiment enfants de Dieu comme nous dit St Paul.
Attitude juste qui d’ailleurs fait naître
la faim de l’attitude juste envers les autres,
la faim de justice sociale.
Oui, nos cœurs sont souvent handicapés,
« Je transformerai vos cœurs de pierre en cœurs de chair », disait Jésus.
Jésus veut nous rendre le cœur vrai, fait à l’image de celui de Dieu.
Alors pauvres de cœur, nous nous tenons les mains ouvertes devant Dieu.

Cette attitude de pauvreté est bien celle cette foule de Saints que nous fêtons aujourd’hui
et que Saint Jean, nous présente dans la deuxième lecture :
cette foule immense que nul ne pouvait dénombrer.
Saints du calendrier, Saints inconnus, Saints de nos familles,
foule de toutes nations, races, peuples et langues.
« Ils ont purifiés leurs vêtements dans le sang de l’Agneau. »
Ils savent que, tout ce qu’ils sont, ils le doivent à la Miséricorde de Dieu,
à l’Agneau de Dieu qui s’est donné sur la croix.
Ils sont semblables au Fils de Dieu, parce qu’ils le voient tel qu’il est.
« Ils se tiennent debout devant le trône et devant l’Agneau »
Ils reconnaissent et proclament d’une voix forte :
« Le salut est donné par notre Dieu lui qui siège sur le Trône et par l’Agneau. »
Leur cœur fait pour aimer est rempli de la Miséricorde qui déborde du cœur de Dieu,
Alors, sans les lourdeurs, les limitations que nous éprouvons durant notre vie terrestre,
ils partagent la plénitude, la paix, la joie d’aimer en Dieu.
Cette foule des enfants de Dieu arrivés à la maison, nos frères,
savent que s’ils sont ainsi arrivés à la maison du Père
c’est grâce au Seigneur Jésus.

C’est en union avec eux que nous allons célébrer l’Eucharistie,
nous aussi par Jésus, Christ et Seigneur, avec Lui, en Lui
nous rendrons à Dieu le Père Tout-Puissant
Tout honneur et toute gloire,
Pour sa bonté, pour son œuvre de Miséricorde.

Mais, comme dit St Paul,
« Dès maintenant nous sommes enfants de Dieu,
mais ce que nous serons ne parait pas encore clairement »,
nous sommes encore en route,
nous savons bien que nous ne nous fions pas toujours suffisamment
à la bonté miséricordieuse de Dieu pour nous,
nous nous souvenons aussi des moments
où nous n’avons pas transmis la miséricorde de Dieu
envers telle ou tel avec qui les relations sont difficiles,
envers telle ou tel dans le besoin.
Alors avant la communion lorsque nous nous adresserons
à l’Agneau de Dieu présent au milieu de nous,
nous lui dirons : « Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir,
mais dis seulement une parole et je serai guéri. »
Alors avant la communion, nous chanterons :
« Agneau qui enlève le péché du monde, prends pitié de nous. »

Alors, oui, « Miséricordieux » est bien un titre de Dieu,
mais il veut nous le donner en partage,
plus tard, lorsque le Fils de Dieu paraitra, comme St Paul nous dit, mais déjà maintenant,
puissions-nous écouter le Seigneur qui, tous les jours,
nous souffle au cœur sa Miséricorde à accueillir et à exercer.
Puissions-nous lui dire « oui », vivre sa miséricorde,
et déjà en gouter un avant-gout de la paix, de la plénitude, de la joie
dont vivent tous les Saints que nous célébrons aujourd’hui.

P. Jean-Pierre Ledoux

 
 
Publié le mardi 5 octobre 2010
Mis à jour le dimanche 2 septembre 2018

 
 
 
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